— Ninakatikauti, iteu napess, apishish nutikumin.
« On m'a abandonné », dit le garçon, « j'ai des poux, un peu ».
— Mauat, eka shetshen nipaiat pineshishat, ishi-katshessimiku umushuma.
« Non, ne tue pas les oiseaux pour rien », le sermonne son grand-père.
Tshipa tshi ishinakuan tshetshi eka nita nipatatshein.
Il pourrait arriver que tu ne puisses pas tuer [d'animaux].
Auass ka nakatakanit
L'enfant abandonné
Aishkat ekue utitikut Atshena, shashish tshitapamikushapan.
Plus tard, il a la visite de Atshen qui le regardait depuis quelque temps.
Eukuannu pishimuat uet mamishkutshipaniht.
C'est à cause de cela que les mois changent.
Anite matukapit epit, shashatshitapu, unitau upishakanassina.
Sur le site de l'ancien campement, là où il est assis, il perd ses mocassins.
Eshpish pimuteht nanitam uapameuat aueshisha: amishkua, kakua, atikua, nitshikua, utshashkua, utsheka, uhua, pashpashteua, shesheshua, mak kutaka pineshisha.
Durant leur marche, ils voient souvent des animaux: des castors, des porcs-épics, des caribous, des loutres, des marmottes, des pécans, des hiboux, des gélinottes huppées, des chevaliers et d'autres oiseaux.
— Tshekuan ute etutamin itiku Mishtapeua.
« Que fais-tu ici? » lui demande Mishtapeu.
Apu tshissenimat tanite etuteniti utauia mak ukauia.
Il ne sait pas où ils sont allés, son père et sa mère.
Katshi nitshinakunat auassa, Mishtapeu ekue tshitutaiat, uiutimeu.
Après avoir chaussé l'enfant, Mishtapeu l'emmène, il le porte sur son dos.
Kassinu nashipepatananu, utshipitakanua uta, « natshi-nipinetau », inanu.
Ils descendent tous vers la rive, les canots sont pris en vitesse, « allons chercher l'été », dit-on.
Anite nutshimit auass nakatakanipan, auass ka utikumit.
Là, à l'intérieur des terres, l'enfant avait été abandonné, l'enfant qui avait des poux.
— Nimushum, nui pimutakuatauat nipin-pineshishat.
« (Mon) Grand-père! Je veux tirer sur les oiseaux d'été! »
Ne napess usham ui pimutakuateu pineshisha, mau, tshekat neshtumu.
Le garçon veut absolument tirer sur les oiseaux, il pleure, il est épuisé à force de pleurer.
